Inauguré au printemps dernier, les nouveaux locaux de l’Enseignement Catholique d’Ille-et-Vilaine, regroupent désormais l’Apel35 – Apel d’Ille et Vilaine, l’UDOGEC 35, l’Ugsel 35 ainsi que la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique.
Deux raisons principales sont à l’origine de ce projet :
▪️Rapprocher des services appelés à dialoguer de plus en plus efficacement,
▪️Répondre à une nécessité de confort et d’économie énergétique que malheureusement le séminaire Saint-Yves avec plus de 350 ans d’histoire n’était plus en mesure d’offrir.
Au centre d’un site patrimonial remarquable, ce projet est un cas d’école des problématiques de dialogue entre des univers architecturaux séparés de plusieurs siècles.
D’un côté, un bâtiment néoclassique construit en 1856 par Henri Labrouste, tout en verticalité, inspiré par les palais italiens, classé monument historique. De l’autre, une compacité nécessaire, imposée par les contraintes de sobriété actuelles, des fenêtres en bandeau favorisant l’éclairage naturel, mais aussi l’aménagement intérieur guidé par des contraintes d’agencement de bureaux.
Le parti pris fut de conserver l’essence du classicisme avec une grande économie de moyens :
▪️Le socle, habillé d’aluminium, qui vient très classiquement poser le bâtiment et introduire la verticalité par une belle hauteur de 4m sous plafond. Il accueille sur toute sa surface des panneaux vitrés afin de refléter la végétation et les arbres alentour.
▪️Des épines verticales en douglas, doublant le bardage bois, unifient les 2 niveaux suivants, conservant une lecture verticale malgré les menuiseries horizontales. Les modénatures présentes, bandeaux et corniches, complètent l’analogie.
▪️Cette verticalité reste toujours visuelle, il ne s’agit en aucun cas de concurrencer les bâtiments historiques. Le bâtiment reste en dessous du niveau des grands arbres sans masquer leur présence depuis les grands axes. Un toit à faible pente vient discrètement rappeler les toitures du 17e.
À noter : le bâtiment a été construit en bordure du parc (arbres classés) sans aucune perte de sol végétalisé. Il utilise l’emplacement de l’ancien parking, lui-même déplacé sur une ancienne station service rachetée par la DDEC au départ du projet.